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Au Cheval Blanc – Hochsatt

Par 20 septembre 2008Non classé

Résumé d’un détour gourmand au Restaurant Au Cheval Blanc à Hochstatt qui nous aura beaucoup plu. Le décor, l’ambiance, le repas et les vins méritent un commentaire élogieux. Au programme côté liquide : Gewürztraminer Vieilles Vignes 2006, Domaine Eblin-Fuchs ; Langhe Blanc Chardonnay 2005, Germano Ettore ; Pinot Noir Burlenberg 2002, Marcel Deiss.


Nous arrivons au Restaurant en voiture de sport conduite (et non pilotée) par Yannick. En passant la porte de cette maison, nous avons le plaisir de découvrir une déco sobre, contemporaine, où bois et tissus blancs se mêlent harmonieusement.

Nous nous décidons unanimement pour le Menu Découverte à 42€ autour d’un verre de Gewürztraminer Vieilles Vignes 2006 du Domaine Eblin-Fuchs. Généreux et avec du sucre résiduel, il offre une palette fruitée (pêche au sirop, ananas mûr, melon ?) et se distingue d’un pinot gris par quelques subtiles touches d’épices. Il est le compagnon agréable du très réussi pressé de foie gras rôti, figues et gelée de sureau. En effet, le sureau vient titiller le côté subtil du vin et justifie le choix d’un Gewürztraminer pour ce plat. Le finale est chaleureuse, aboutie. Ce vin de très bonne facture ne permet pourtant pas de retrouver toute la typicité du cépage Gewürztraminer.

Nous en venons ensuite au Langhe Blanc Chardonnay 2005 de Germano Ettore en accompagnement du ferra sur peau et purée de pomme de terre au chorizo. Quand le vin m’est présenté, j’ai des doutes quant à sa qualité. Il s’ouvre très fort sur le beurre, pas de fruit, pas de prise de bois au nez, puis en bouche il se montre banal, avec une forte sapidité, et une finale longue. Nous décidons de le conserver en accompagnement du plat et force est de constater qu’il accompagnait avec justesse ce ferra bien cuit. Une composition simple mais qu’il fallait trouver, car le chorizo combine bien avec une mousseline douce et veloutée. Le vin s’ouvre peu à peu et révèle une minéralité avec des notes de citrus et de banane. C’est bien, mais pas plus.

Le service est toujours aussi qualitatif et attentionné, les plats justement servis, en petite quantité certes, mais permettent de prendre du plaisir sans se gaver. D’ailleurs la viande fut elle réussie, avec une cuisson parfaite. Le suprême de pigeon en infusion, cuisses au jus et wok de légumes est bien présenté même si les assiettes creuses sont peu pratiques pour couper la viande. Le Pinot Noir Burlenberg 2002 du Domaine Marcel Deiss est sans aucun doute est vin de terroir. D’une couleur dense légèrement orangée, le nez est spécial, avec du fruit rouge mûr, des notes de betterave et de navet confit, puis des notes d’épices. La bouche est typique, avec des notes sauvages d’épices (clou de girofle), de terre et une belle minéralité. Un Pinot noir dense, particulier, complexe.
Ce dernier vin accompagne bien le Camembert servi sur assiette en plus du Valençay et de deux autres fromages dont je ne me souviens plus (à l’inverse du n° de carte bancaire de Yannick…)

Enfin nous terminons par un dessert très original, pour ceux qui aiment la menthe bien sûr : une coupe  » mojito « , menthe, rhum-glace, etc. servie dans un verre à cocktail. Tout d’abord une gelée au GET 31, puis une boule de rhum-citron, des feuilles de menthe fraîchement ciselées et streussel. Très rafraichissant après un repas copieux, dommage que la température extérieure n’a pas joué le jeu… Assurément un dessert d’été !

En somme, aucune erreur en matière de présentation, mis à part des fautes d’orthographe de mauvais goût sur la carte des menus et la carte des vins. Le service fut de qualité avec des plats bien présentés et un personnel élégant, accueillant et professionnel. L’addition pour une telle qualité fut correcte, comptez 50-60€ pour un menu + vins. Et même si le choix des vins n’a pas été le meilleur que j’ai fait en accompagnement des plats servis, c’est assurément un restaurant où je retournerai…

In vino veritas
Thomas