In Vino Veritas

La p’tite bouffe de Noël… un prétexte de plus

Il n’y avait pas de ping ce soir-là, des trains de retard, mais c’était une bonne date pour sortir le foie gras et la bouteille de Pinot Gris Vendanges Tardives 1983 Léon Beyer de Eguisheim…


La fin d’année est difficile… beaucoup de fatigue accumulée, le rush des dernières semaines, un retour de vacances avec décalage horaire… et le train de Thomas qui arrive à la bourre (tiens ça tombe aussi dans la période des traditionnelles grèves de fin d’année de la SNCF). Mais bon, Yannick nous a concocté une petite entrée en matière sympa : pain à la tomate avec tapenade, le tout arrosé d’un Champagne Rosé de la maison Pommery. Nundabuckle, je ne me souviens pas du nom de la bouteille.

Bon puis on passe aux choses sérieuses non sans avoir auparavant rapidement reconstruit une partie du monde et tenté en vain d’envoyer avant 23h59 le devoir de Thomas à son prof… Mais ce soir-là le port USB du PC à Yannick exerçait également son droit à l’arrêt de travail. A mon avis une histoire de revendication contre les mises à jour automatiques de Windows même pendant les périodes de fête… L’intrusion du capitalisme américain dans les habitudes de nos ordinateurs du fin fond de l’Alsace ne se fait pas sans petits heurts.

Je disais donc choses sérieuses : Yannick nous a donc sorti son foie gras spécial des landes. Une version que je n’avais jamais goûté. Vraiment bon et carrément différent. Je me demande si finalement il nous a servi du foie gras. Si ça se trouve il nous a importé de son dernier voyage de Taïwan un super-paté de bestiole inconnue sous nos latitudes.

Pour la peine, on lui a donc ramené une bouteille de Pinot Gris VT Léon Beyer 1983. Eh oui 23 ans la bouteille !! En plus venue directement de la cave de Eguisheim. Il y en a encore une petite réserve pour les intéressés.
Il était étonnant ce p’tit blanc de 83. Un nez très prononcé, une odeur de fumé / minéral et une couleur de toute première jeunesse. Etonnament, il y avait encore pas mal d’acidité après ce long séjour dans la cave des Beyer. Après une petite heure il s’est franchement adouci et là il a révélé tout son talent. Nous y avons trouvé un côté flatteur d’un bon Sauternes, avec la finesse caractéristique d’un bon blanc d’Alsace.

Bon tout allait bien… Puis Yannick nous a sorti un dessert en « live » grâce à une recette trouvée dans un magazine télé. Franchement bon avec ses « brédélé » de Noël (Attention chez les Schill, c’est une industrie de masse: ils en produisent au moins 20 Kg par an). Mais bon pour le dessert vaut mieux qu’il en cause lui-même. Moi je l’ai mangé, lui il sait ce qu’il y a dedans.
Pour la suite Thomas pourra nous parler des légers digestifs dans un commentaire ?

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