In Vino Veritas

Clos de la Maréchale 2000

Au cours d’une Afterping relax avec Kevin et Yannick et mon frère, nous nous sommes fait plaisir avec un excellent Nuits-Saint-Georges 1er Cru « Clos de la Maréchale » 2000, Monopole du Domaine Faiveley. Commentaire.


Pour une fois, notre dernier match de championnat n’aura pas duré une éternité. Malheureusement nous n’avons pas pesé lourd face à notre adversaire du jour puisque nous fumes amputé de notre Francky national pour affronter un des cadors de notre groupe. Tant pis, et même si nous aurions pu chercher un bon résultat grâce aux performances brillantes de notre jeune talent Guillaume, cette défaite fut le prétexte pour les participants de cette nouvelle Afterping chez moi de goûter à un très très bon vin. Alors certes je n’avais pas prévu grand chose, tout simplement car j’ai souffert d’un énorme manque d’imagination au moment de faire les courses, mais quoi que mieux d’un petit plateau de charcuterie et de fromages pour accompagner le vin de luxe sponsorisé par Yannick.

Yannick, qui en avait gros sur le coeur pour ouvrir du lourd (comme il le dit si bien !) nous a apporté ce Nuits-Saint-Georges 1er Cru « Clos de la Maréchale » 2000, Monopole du Domaine Faiveley absolument à point et fidèle à sa grande réputation. Il est vrai que j’ai souvent hésité à en acheter devant le prix assez élevé de cette bouteille en ayant peur d’un coup marketing sans éclat, le vin étant un monopole avec cette étiquette si majestueuse. J’avais donc profité de l’anniversaire de Yannick pour lui offrir cette belle bouteille de Bourgogne en espérant que nous en profiterons ensemble. C’est chose faite !
Ce vin de couleur rouge profond se présente dans le verre sans évolution apparente. Son nez est complexe de griotte, de baies rouges avec une évolution sur le bois noble, l’humus et les sous-bois. L’attaque en bouche est modérée, très élégante puis évolue dans un registre minéral avant que le fruit ne s’affirme au palais avec des tanins enrobés d’une belle finesse. Les fruits rouges se mêlent aux épices, à l’humus et à la noix avec toujours cette longueur minérale (menthe, eucalyptus) sous-jacente qui apporte une fraîcheur et une vitalité remarquables. La finale est salivante sur une belle acidité et une touche de pelure de pomme. Grande persistance pour cet excellent Nuits né d’un millésime somme toute assez moyen et de moyenne garde. C’est pourquoi je vous recommande de vous faire plaisir avec ce grand vin de terroir maintenant car il est à maturité. IVV : 91/100.

Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas une affaire en soi mais ce vin de prestige se place en haut de la hiérarchie des vins de Nuits-Saint-Georges qui comme vous le savez peut-être ne compte pas de Grand Cru. Depuis 2004 néanmoins, Faiveley ne produit plus ce vin car le fermage de 50 ans de cette parcelle a été consommé. Si vous en cherchez dans les millésimes plus récents, tournez-vous vers le grand Domaine Jacques-Frédéric Mugnier à Chambolle-Musigny qui exploite désormais les 70 ha de cette parcelle historique (en rouge et en blanc). J’ai hâte d’en goûter…

In vino veritas

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