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Deux pointures

Par 29 juin 2010avril 21st, 2013Non classé

Dans un esprit certes différents, j’ai pu déguster en une semaine deux pointures dans leur appellation, à savoir un Riesling Grand Cru Brand 2000 du Domaine Paul Buecher qui est en ce moment à pleine maturité, et plus récemment un Château de Léoube 2005, Côtes de Provence rosé qui montre une évolution très intéressante.


C’est l’été, pas seulement dans nos coeurs, mais aussi dans nos verres. Les gros vins rouges d’hiver ont laissé leur place à des vins plus frais et plus accessibles en cette période de l’année. A l’occasion d’un déjeuner en famille, j’ai décidé d’ouvrir un Riesling de terroir en accompagnement d’un poisson en papillotte. Quoi de mieux que ce Riesling Grand Cru Brand 2000 du Domaine Paul Buecher. Cette maison est certes moins reconnue que le Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim mais je dois dire que les Riesling de Paul Buecher, au-delà d’être à des prix très raisonnables, offrent un grand plaisir à la dégustation.
Voici un grand Riesling alsacien à maturité. Sa robe est or brillante et limpide ; le nez est intense, gorgé de fruits jaunes mûrs et d’agrumes avec une belle fraîcheur sous-jacente. La bouche se caractérise par un grand équilibre que cette garde de 10 ans lui a conférée, avec la chaleur propre au Grand Cru Brand. L’on retrouve un bel esprit fruité confit (agrumes, ananas, pomme) avec une finale chaleureuse, longue, profonde et saline. Un Riesling de longue vie sur un des plus beaux terroirs d’Alsace, le tout dans un grand millésime. Parlons peu, parlons bien : à 10€, cette excellente bouteille ferait bien de vous dissuader de vous ruer sur des Graves blancs 2009 à plus de 60€ ! IVV : 92/100.

Quelques jours plus tard, toujours sous un beau soleil, je me retrouve avec des amis choristes de mon père pour une session de chant improvisée. Au cours d’une belle soirée d’été, avec une table d’amateurs, l’occasion est rêvée pour ouvrir mon meilleur vin rosé. Il s’agit de la dernière bouteille de Château de Léoube 2005, Côtes de Provence rosé. Tout de même 5 ans pour ce vin mais toujours une expression très charmeuse, à l’opposé du registre fraise tagada surfait que l’on retrouve très souvent. Tout d’abord, la robe est très rose pâle et interpelle de par sa discrétion. Les arômes de cerise fraîche, de vanille et d’anis soulignent l’élégance de ce rosé qui, j’en suis sûr, en aurait piégé bien plus qu’un dans des verres noirs. N’étant pas d’humeur taquine cette fois-ci, je reste tout de même charmé par la fraîcheur, le fruité subtil et la belle trame minérale de ce Léoube 2005. Alors bien sûr, il ne tiendra pas des années et des années à ce niveau, mais je peux vous garantir que nous avons affaire à un vin rosé de grande classe et de gastronomie qui s’exprime tout aussi bien à table que pour lui tout seul. Pour celà, il mérite un coup de coeur ! IVV : 90/100.

In vino veritas
Thomas