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Clos des Epeneaux 1999 chez Odile et Christian

Par 23 mars 2010avril 21st, 2013Non classé

Voici le programme de mon dernier lundi soir à Mulhouse: ragoût de marcassin en sauce avec spätzle avec en accompagnement un Pommard 1er Cru Clos des Epeneaux 1999, Monopole du Domaine Comte Armand. Franchement, il y a pire…


Les lundis sont souvent considérés comme des jours de reprise détestables où il n’est guère de bonne augure de reprendre tous les soucis laissés sur son bureau à l’orée d’un week-end de répit. C’est donc avec un plaisir certain que je quitte mon lieu de travail vers 18h30 et que je prends l’autoroute où se pressent tous les frontaliers suisses pour regagner leur domicile en Alsace. Pour ma part, la soirée est encore plus relaxante puisque je suis invité chez ma tante et mon oncle Odile et Christian pour un repas alléchant agrémenté d’un vin surprise de haut-vol (comme toujours). En effet, Christian est un amoureux du vin comme il y en a tant, à la fois bon vivant et collectionneur de plusieurs grandes bouteilles issues du vignoble français. Et comme tout amoureux de vin, il est difficile pour lui de vider tous ses trésors au rythme des derniers achats compulsifs et dernières découvertes pour lesquels nous craquons toujours (au grand dam de notre portefeuille…)

Bref, je suis accueilli chaleureusement (…) par la maîtresse de maison avec mon bouquet de printemps à la main. Après un apéro de qualité autour du Champagne de producteur préféré de mes hôtes, nous passons à table sur laquelle trône une carafe mystère remplie d’un grand vin rouge… Tout d’abord, laissez-moi faire l’éloge du ragoût de marcassin maison avec spätzle qui est excellent. Je dois dire que la sauce est riche en goût tout en restant d’un velouté plus qu’agréable. Il va donc de soi que ce plat de premier choix soit accompagné d’un vin de noble origine.
Pour preuve, le Pommard 1er Cru Clos des Epeneaux 1999, Monopole du Domaine Comte Armand est d’un beau grenat foncé et juvénile aux larmes abondantes. Ouvert environ 4h30 à l’avance et carafé dans la foulée par Odile sur les consignes de son mari au bout du fil, il offre un nez complexe et évolutif sur les fruits rouges frais, la griotte, le végétal, la réglisse avec une évolution sur les fruits plus noirs, la menthe et des notes torréfiées. Puis après 1h30 dans le verre, le tout arbore des notes plus secondaires évoluant sur le cuir et le pruneau. C’est pour quoi le caractère olfactif de ce vin prête à confusion de part sa force de fruit et cette fraîcheur digne d’une grande Syrah. J’hésite entre Rhône Nord et Bourgogne de haut vol. Confirmation en bouche avec une attaque fraîche et soyeuse. L’on ressent l’ampleur d’un grand millésime grâce à ce caractère corsé aux tannins affirmés mais parfaitement intégrés. Ce vin est complet avec toute la palette aromatique identifiée au nez avec un accent frais et mûr sur la cerise noire et la réglisse. Doté d’une finale longue et mentholée, ce vin délicieux est brillant, pur et profond. C’est superbe et encore très jeune car à mon avis, ce grand vin atteint à peine son plateau de maturité. A boire entre 2010 et 2025 avec un carafage préalable. IVV : 94+/100.

Odile et Christian, je ne peux que vous remercier une énième fois pour ce magnifique repas et me réjouis de vous retrouver pour la prochaine ! Car avec toutes les bouteilles encore à vider, nous avons du pain sur la planche !

In vino veritas
Thomas